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Des engagements contradictoires en prévention spécialisée

Sociologie et Anthropologie Travail social

01 Avr 2016

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Couverture du Volume 3 de la revue Praxis, sur le thème de l'engagement

Jonathan Louli, 2016, « Des engagements contradictoires en prévention spécialisée », in Praxis, Vol.3 « Histoire(s) d’engagement » pp. 161-175

Résumé :

Cet article vise à éclairer la notion d’engagement en prenant appui sur des observations et réflexions relatives à la prévention spécialisée. Ce champ professionnel présente un croisement singulier des modalités politiques, professionnelles et personnelles d’engagement. Cette thématique sera abordée à partir de recherches socio-anthropologiques menées durant le cursus universitaire de l’auteur, et à partir de sa propre expérience d’éducateur de rue.

 

Ce texte synthétise des résultats de recherche figurant à différents endroits de mon ouvrage sur le sens du métier d’éducateur·rice en prévention spécialisée : plus d’informations disponibles ici.

La prévention spécialisée se veut être une pratique éducative alternative aux prises en charge institutionnelles d’adolescents et de jeunes adultes. Les éducateurs de rue s’immergent dans « les milieux naturels de vie » (Andrieu, 2004, p. 15) du public, et s’appuient sur quelques principes professionnels pour guider leur action (Louli, 2014). Ces principes doivent garantir l’adaptabilité des équipes éducatives aux aléas des demandes du public, des partenaires et des commanditaires.

Nombreux sont donc ceux qui observent que le cadre d’exercice de la prévention spécialisée est particulièrement souple : « le cadre, tu le portes en toi », me disait une éducatrice [1]. Cette souplesse, voire absence de cadre – en comparaison avec certains secteurs du médico-social par exemple – est perçue comme une contrainte potentielle, ou une difficulté. En même temps, le cadre général de travail fourni par la prévention spécialisée peut également être recherché pour l’autonomie qu’il confère au professionnel. Ces mouvements d’attirance et de répulsion à l’égard de la prévention spécialisée peuvent par exemple se traduire par de forts taux de turn-over (surtout en Île-de-France). Peut-on alors imaginer que les éducateurs en prévention spécialisée qui adhèrent profondément aux principes du métier, et y font carrière, soient caractérisés par un certain engagement ?

On peut étudier cette thématique de l’engagement en nous appuyant tout d’abord sur des résultats de recherches socio-anthropologiques que j’ai menées [2]. Interroger les éducateurs sur le sens qu’ils confèrent à leur travail permet d’apercevoir plusieurs dimensions à la notion d’engagement : celles-ci se lisent dans les parcours d’accès au métier, dans la façon de décrire l’activité quotidienne, dans les visées idéales, dans les postures professionnelles observées… Ces résultats empiriques seront enrichis par des observations et des réflexions tirées de ma propre expérience d’éducateur en prévention spécialisée [3].

L’accès à la prévention spécialisée : des éducateurs spéciaux

Une première source d’informations sur la notion d’engagement des éducateurs peut être trouvée dans la façon dont ils racontent ce qui les a amenés à travailler en prévention spécialisée.

Une part considérable des éducateurs interrogés évoquent très spontanément l’influence d’un proche ou d’un environnement familial qui leur a inspiré une carrière de travailleur social. Cela montre qu’ils se représentent leur orientation professionnelle comme profondément enracinée dans les déterminants de leur existence passée ; autrement dit dans un ensemble de « dispositions non-professionnelles » (Ion, Ravon, 2005, p. 83) que la littérature repère traditionnellement comme fondatrice de la carrière de travailleur social (Autès, 1999, p. 239).

Ensuite, la majorité des éducateurs interrogés décrivent des parcours professionnels sinueux, à travers lesquels on peut lire une adhésion d’abord indirecte aux principes de la prévention spécialisée, notamment à travers l’évitement de secteurs qui ne leur convenaient pas. C’est-à-dire qu’en expliquant qu’ils n’appréciaient pas de travailler en « milieu fermé », en « institution », « dans un bureau », etc., ces interlocuteurs exprimaient leur volonté d’être dans un milieu ouvert, un cadre plus souple. Cette majorité d’éducateurs parle ainsi d’un « besoin de liberté » un peu mystérieux, et de la nécessité de trouver un centre de formation, puis une activité professionnelle, qui soient en accord avec leur « personnalité ».

Enfin, une petite partie des éducateurs interrogés expriment un parcours beaucoup plus linéaire, du fait de leur attirance directe pour la prévention spécialisée. Il s’agit notamment de ceux qui connaissent la prévention spécialisée avant d’être diplômés (à travers un proche, ou un stage), et qui ont adhéré à ses principes. En refusant le « cadre fermé » et en se dirigeant délibérément vers la prévention spécialisée le plus tôt possible, ces éducateurs expriment une volonté positive et directe, une adhésion forte aux principes de la prévention spécialisée en tant que tels. Souvent, les éducateurs qui adhèrent précocement aux principes de la prévention spécialisée n’exercent nulle part ailleurs en tant qu’éducateurs diplômés.

Ces informations laissent donc penser que la carrière d’éducateur en prévention spécialisée tient véritablement d’un engagement personnel : les éducateurs s’approprient les principes professionnels et ne conçoivent pas leur accès à ce secteur comme une succession de contraintes ou de hasards. Les parcours et les intentions qui ont amené les éducateurs à travailler en prévention spécialisée laissent penser que ce secteur n’est pas anodin et nécessite, pour celui qui souhaite y trouver sa place, d’adhérer à certains principes.

Que cette adhésion soit d’abord indirecte, par méconnaissance de la prévention spécialisée, et à travers un parcours professionnel sinueux, ou qu’elle soit directe et précoce, et oriente le jeune diplômé linéairement vers ce secteur, l’adhésion à ce que certains éducateurs appellent « la philosophie » de la prévention spécialisée est une condition nécessaire pour y trouver sa place.

Ainsi, on peut observer que les salariés de la prévention spécialisée sont non seulement des éducateurs spécialisés, mais aussi des éducateurs spéciaux ; en ceci qu’ils caractérisent majoritairement leur engagement comme étant une recherche affirmée de « liberté », un refus du « cadre fermé », et une adhésion profonde dans les principes du métier ; contrairement à beaucoup de travailleurs sociaux qui travaillent – voire ont souhaité travailler – dans des institutions fermées ou des bureaux, ou ont été déconcertés par la faiblesse apparente du cadre de la prévention spécialisée. La notion d’engagement peut être éclairée de façon non moins pertinente en étudiant comment les éducateurs présentent leur métier.

L’activité professionnelle

Le cœur d’une étude sur l’engagement des éducateurs peut se situer dans une analyse du sens que ces derniers attribuent à leur pratique. On peut aisément repérer que ces travailleurs réfléchissent beaucoup à ce qu’ils font, et ne se contentent pas d’appliquer des procédures de travail : ils revendiquent les formes très personnelles d’engagement restituées dans la partie précédente, tout en exprimant la nécessité de les canaliser par une posture professionnelle. C’est ce mécanisme de compromis intellectuel qui permet aux éducateurs, non sans difficulté, de dégager du sens à leur activité.

En effet, les éducateurs rencontrés n’en appellent quasiment pas aux directives des hiérarchies ou des instances de tutelle pour présenter leur activité lors des entretiens ou discussions que j’ai eus. Une éducatrice me confie en entretien :

Là où je mets du sens, moi, j’ai juste envie de permettre aux jeunes que je rencontre, que j’accompagne, de leur donner des clefs, pour les rendre plus autonomes, plus libres, c’est juste ça, mes objectifs, c’est pas quelque chose qu’on impose

Extrait d’entretien avec une éducatrice en prévention spécialisée

Si, par conséquent, les directives ne semblent pas, à elles seules, fournir son sens à l’activité professionnelle, on peut se demander, plus précisément, selon quels principes les éducateurs donnent-ils du sens à celle-ci.

Tout d’abord, pour la plupart des interlocuteurs que j’ai eus, il faut « être professionnel ». Cela passe explicitement par la mise en place d’une certaine neutralité, concernant d’abord les caractéristiques personnelles de l’éducateur : son vécu, son affectivité, mais aussi ses positions axiologiques (convictions religieuses, politiques, etc.) :

Je pense que pour être professionnel entre guillemets il faut savoir faire abstraction de soi, sinon c’est là que tu vas te projeter à la place du jeune… Quand je dis être éducateur, c’est peut-être finalement travailler à faire… abstraction, ou du moins en grande partie, de ce qu’on est, de ce qu’on a vécu

Extrait d’entretien avec un éducateur en prévention spécialisée

Ces tentatives de neutralisation de certaines caractéristiques personnelles ne réussissent cependant pas toujours, et sont par ailleurs très difficiles à mettre en place, aux yeux des éducateurs :

Notre devoir c’est de… toujours essayer d’avoir une relation de confiance avec les jeunes, toujours respecter ces jeunes, donc être professionnel c’est agir de la sorte. D’un autre côté on est aussi humain, on a un coup de fatigue, on a nos limites, c’est la difficulté aussi, parfois dans certaines situations, je dis pas que c’est facile de rester professionnel. C’est pas facile

Extrait d’entretien avec un éducateur en prévention spécialisée

C’est ainsi que beaucoup d’éducateurs revendiquent le côté « humain » de leur travail, en contrepoids des exigences professionnelles parfois très pesantes. Ce mot « humain » indique, tout d’abord, que la neutralisation est difficile à tenir :

C’est peut-être en opposition à d’autres… [il rit brièvement] d’autres boulots sur machine, je veux dire on n’est pas mécanique, on n’est pas robot, chaque éducateur… travaille avec ce qu’il est

Extrait d’entretien avec un éducateur en prévention spécialisée

Ainsi, « l’humain », ce « mot problématique » (Lazarus, 2001) dans les discours, suggère à mon sens, que la posture professionnelle, technique, est mise en question par les interlocuteurs en raison du fait qu’ils partagent un point commun fondamental avec le public : le fait qu’ils sont « humains ». Il y a donc une relative confusion dans la façon dont les professionnels se pensent et dont ils pensent leur public, qu’on peut rapprocher du mécanisme de l’empathie, ou une certaine « conscience de la conscience » (Devereux, 2012).

Ainsi, les éducateurs refusent de céder à la neutralisation absolue de leurs caractéristiques personnelles, et ils reconnaissent que celles-ci interviennent dans leur activité :

C’est vrai qu’on a une méthode, on essaie d’être le plus objectif possible, mais en même temps, bon [bref soupir] On est subjectif aussi, quoi, je veux dire, on est avec ce qu’on est 

Extrait d’entretien avec un éducateur en prévention spécialisée

Le fait que les éducateurs interrogés considèrent qu’il soit impossible d’être purement neutre peut nous amener à penser qu’ils reconnaissent et utilisent les dimensions personnelles de leur engagement, mises en valeur dans la partie précédente. Que pourrait être en effet un éducateur qui s’appuie sur des documents et des procédures de travail en vue de neutraliser toute émotion, tout aléa, tout préjugé ? Comment adhérer vraiment à des principes, tout en mettant de côté toute sensibilité et toute prise de position ? Ces questions contiennent un aspect fondamental pour l’étude de la notion d’engagement : le problème de la neutralité axiologique du professionnel [4]. Si les éducateurs attestent de l’importance et de l’utilité de leurs caractéristiques personnelles dans leur activité professionnelle, on se doute qu’ils ne les mobilisent pas toutes : la question des convictions – politiques et religieuses surtout – illustre le déploiement complexe et contradictoire de l’engagement professionnel.

Idéaux et neutralité axiologique : l’engagement contradictoire

Les éducateurs rencontrés n’expriment pas seulement un engagement personnel et « humain » dans leur activité professionnelle. Ils revendiquent parfois des prises de positions assez critiques, qui témoignent, par la négative, d’une autre forme d’engagement. Ces positions critiques sont surtout observables lors des réunions ou des discussions entre collègues, et concernent principalement trois aspects de l’activité.

Les éducateurs critiquent tout d’abord ce qui est perçu comme étant des incohérences des politiques locales : surveillance et fichage des familles par les municipalités, les forces de l’ordre ou certains services sociaux ; montée des politiques de répression des déviances, querelles politiciennes qui nuisent au fonctionnement des dispositifs… Ils critiquent ensuite certaines pratiques de partenaires : médisances à propos d’usagers, entorses au secret professionnel, manque de lien avec les usagers, hypocrisie, rigidités des fonctionnements institutionnels… Enfin, les éducateurs n’épargnent pas les aberrations dont leurs hiérarchies ou certaines instances de plus large envergure sont productrices : injonctions à transmettre des fiches nominatives sur les personnes accompagnées, gestion irrationnelle ou occulte de budgets, prises de décisions non concertées, instrumentalisations de la prévention spécialisée et du travail social, rationalisation tarifaire des interventions, gestionnarisation de certains dispositifs…

Que signifient ces abondantes critiques de certains aspects de l’ordre établi ? A mon sens, elles montrent que, en dehors de leurs relations avec le public, les éducateurs admettent et revendiquent une position très particulière, un regard singulier sur leur activité professionnelle et son environnement : ils ne sont pas que des exécutants, ils se pensent concrètement engagés pour certaines visions du travail, et contre d’autres. Comme le signale un chef de service lors d’une réunion d’équipe : « même si le militantisme n’est pas le même que dans les années 1960, 1970, on est là par choix, on n’est pas là par hasard ». En postulant qu’ils ne sont pas « là par hasard », le chef de service et ses collègues signifient qu’ils défendent une position, une vision : ils mènent un combat. Celui-ci se déroule sur deux fronts : un combat pour préserver et valoriser la démarche de la prévention spécialisée ; un pour défendre les intérêts du public et porter sa parole. Un troisième front, qui serait celui des résistances et des réactions à certains phénomènes, semble lui exister, à un niveau assez secondaire.

En outre, plusieurs éducateurs expriment des idéaux plus approfondis que les prises de position évoquées ci-dessus : « changer les regards », « lutter contre les discriminations », « faire respecter les habitants des quartiers », faire en sorte que « chaque jeune trouve sa place », garantir à chacun « autonomie » et « reconnaissance » (Louli, 2013). La curiosité ici, cependant, est qu’il est littéralement impensable, pour les éducateurs, d’attribuer à cette pratique une connotation ou une dimension ouvertement politique. Un éducateur m’explique en entretien :

Pour moi c’est un acte de prévention spécialisée, c’est-à-dire en tant qu’éducateur… c’est partir d’eux et les amener à une certaine émancipation, et donc… non c’est pas un acte politique. Oui je suis militant en prévention spécialisée, je pense que… je milite pour une certaine classe… sociale, quoi, mais…

Extrait d’entretien avec un éducateur en prévention spécialisée

Autrement dit, un très fort engagement, voire un « militantisme » professionnel peut être conçu comme tel par une part considérable d’éducateurs et de cadres de la prévention spécialisée, à condition cependant de ne pas ouvertement le colorer politiquement. Ici émerge une profonde difficulté dans la position à tenir, qui peut être considérée comme une contradiction : comment le fait de « militer » pour l’« émancipation » d’« une certaine classe sociale », à travers des idéaux de justice sociale, de solidarité et d’« autonomie », peut-il ne pas être politique ? Cette question renvoie à la conception et au maniement, d’une part, du principe de neutralité axiologique par les éducateurs, et, d’autre part, du concept de politique. Il faudrait en effet garder à l’esprit que l’utilisation du seul « langage autorisé » par les instances dominantes, langage qui se veut donc neutre, a un effet neutralisant sur la pensée collective, dans le sens où le refus de critiquer l’ordre établi revient indirectement à le « consacrer » et à le légitimer (Bourdieu, 1982).

Un second aspect assez contradictoire de ce positionnement vient redoubler la méfiance à avoir à l’égard de cette exigence de neutralité, et ce au profit du désir d’un engagement plus libre : le fait que les éducateurs soient reconnus par le public comme sujets personnels autant que, voire avant, d’être reconnus comme professionnels. L’âge, le genre, l’apparence, la façon de parler, de s’habiller, de se tenir, de s’adresser à autrui, sont autant d’indices qui trahissent d’emblée la neutralité supposée de l’éducateur. Ne parlons même pas des activités qu’il met en place, des renseignements personnels qu’il peut, sans gravité, donner aux jeunes curieux, et des autres informations qu’il peut dire, ou laisser transparaître, involontairement.

La prévention spécialisée s’appuie sur une prise de position individuelle et collective, un engagement de la part de professionnels, souvent « militants », en faveur de certaines valeurs de solidarité, de « liberté », et d’émancipation de groupes populaires particulièrement vulnérables aux inégalités socioéconomiques et aux dénis de reconnaissance. Une posture de neutralité castratrice ne fait que bâillonner difficilement ces engagements féconds. De ce fait, on peut parier que face aux menaces qui pèsent sur le travail social et sur la prévention spécialisée en particulier (5), une théorie politique assumée de ces modes d’action, pourrait constituer un outil d’une grande importance, tout d’abord, pour parer aux risques de perte de sens de la part des acteurs de terrain, mais aussi, pour fédérer des soutiens et augmenter la cohésion de tous ceux qui ont les mêmes ennemis. Par sa position d’exceptionnelle proximité avec le public, la prévention spécialisée ne peut demeurer l’instrument des seules politiques sociales.

Bibliographie :

Andrieu Pierre, Groupe de travail interinstitutionnel sur la prévention spécialisée, La prévention spécialisée : enjeux actuels et stratégies d’action. Rapport du groupe de travail interinstitutionnel, Paris, Délégation interministérielle à la famille, 2004.

Autès Michel, Les paradoxes du travail social, Paris, Dunod, 1999.

Bourdieu Pierre, Ce que parler veut dire. L’économie des échanges linguistiques, Paris, Fayard, 1982.

Devereux Georges, De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement, Paris, Flammarion, Coll. Champs Essais, (2012) [1980].

Ion Jacques, Ravon Bertrand, Les travailleurs sociaux, Paris, La Découverte, 2005 [1984].

Lazarus Sylvain, « Anthropologie ouvrière et enquêtes d’usine : état des lieux et problématique », in Ethnologie française, Vol. XXXI (3), 2001, p. 389 – 400.

Louli Jonathan, « Une science des intuitions », in Le Sociographe, n°42, juin 2013, p. 33 – 40.

Louli Jonathan, « Sur quelques acceptions de la mise en ordre de soi-même », Implications philosophiques, juillet 2014, [en ligne] 

Notes de bas de page :

[1] Sauf mention contraire, dans tout l’article, les propos entre guillemets sont ceux d’interlocuteurs rencontrés ou interrogés lors de mes recherches et activités professionnelles.

[2] Ces recherches ont été réalisées dans le cadre de mon cursus universitaire, et portaient d’abord sur diverses structures de travail social d’une moyenne commune de province, puis, plus particulièrement, sur le club de prévention de la commune. J’ai réalisé une multitude d’entretiens semi-directifs, ainsi que des observations d’activités collectives, de réunions internes ou partenariales, de temps de travail de rue, etc.

[3] Poste d’éducateur de rue en C.D.I dans une moyenne commune de banlieue parisienne, démarrée courant 2014, dans une équipe de trois éducateurs. L’association est indépendante et compte une trentaine de salariés, répartis dans plusieurs équipes.

[4] Le concept de neutralité axiologique renvoie originellement à des travaux de Max Weber. Je l’utilise ici pour évoquer l’exigence professionnelle de neutralité et de discrétion de l’éducateur, notamment face au public, quant à ses positions axiologiques personnelles (religion, politique, morale, etc.)

[5] Qu’on songe aux doutes générés par les réflexions préparatoires aux États Généraux du Travail Social, aux discussions relatives à la réforme des diplômes, aux attaques en règle contre la prévention spécialisée dans plusieurs départements…

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